- chuchoterie
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• 1650; de chuchoter♦ Fam., vieilli Entretien de personnes qui se parlent à voix basse, à l'insu des autres (cf. fam. Messe basse). Des chuchoteries incessantes.Synonymes :- parlote (familier)⇒CHUCHOTERIE, subst. fém.Rare, fam., souvent péj., gén. au plur. Bruit d'une conversation faite à voix basse par des personnes affectant le mystère et la cachotterie ou la simple confidence. Il y eut une longue chuchoterie entre cet homme et cette femme. Leurs chuchoteries m'importunent (Ac. 1835-1932). De rapides, de tendres chuchoteries :• ... mais les interminables chuchoteries que ma tante Plantier tenait avec elle, l'air mystérieux, affairé et peiné de ces deux femmes, le : « Mon enfant, va jouer plus loin! » avec lequel elles me repoussaient chaque fois que je m'approchais de leurs conciliabules, tout me montrait qu'elles n'ignoraient pas complètement le secret de la maison Bucolin.GIDE, La Porte étroite, 1909, p. 504.Rem. Attesté ds l'ensemble des dict. Seule l'Ac. fournit un ex. au singulier.Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1718-1932. Étymol. et Hist. 1718 (Ac.). Dér. de chuchoter; suff. -erie. Fréq. abs. littér. :11.
chuchoterie [ʃyʃɔtʀi] n. f.ÉTYM. 1650; de chuchoter.❖♦ Fam. et vx. Conversation, entretien de personnes qui chuchotent, qui affectent le mystère dans leurs bavardages. ⇒ Chuchotement, susurration. || De secrètes et continuelles chuchoteries.0 C'était, avec mes amis, des chuchoteries continuelles; tout était mystère et secret pour moi dans mon ménage, et pour ne pas m'exposer sans cesse à des orages, je n'osais plus m'informer de ce qui s'y passait.Rousseau, les Confessions, VIII.REM. Le mot est le plus souvent employé au pluriel.
Encyclopédie Universelle. 2012.